Le premier qui dérange, je le mord >.< [Edward]

Finalement, Edward mit fin à notre étreinte. Avais-je mal saisi ses intentions ? Non, il avait été assez clair et ses explications me le confirmèrent. Il avait raison. Il suffisait qu’un membre de la famille revienne et la situation aurait été plus qu’embarrassante ! Le pire aurait bien sûr été que ce soit Emmett. Mais si une des petites nous voyaient… Pauvres enfants ! Traumatisées à vie ! Bien sûr, même si quelqu’un revenait pendant que nous étions dans la chambre, il entendrait tout et je n’étais pas sûre que je me rendrais compte de sa présence. Et s’il s’agissait d’Emmett, on en entendrait parler pendant un moment ! Pour avait-il fallu que je finisse par perdre au bras de fer contre lui ?! Finalement, fallait-il continuer véritablement ce que nous avions si bien commencé ?

- Peu importe qui viendrait à nous voir. Ça serait de toute façon très gênant… Mais on nous entendra qu’en même là-haut…

Je n’avais pas envie d’arrêter mais l’allusion à Emmett venait de tout casser… En même temps, il ne se privait pas avec Rosalie que je sache ! Même s’ils ne détruisaient plus de maisons, on les entendait à des kilomètres ! Mais justement ! Peut-être les autres nous entendraient-ils et décideraient de faire demi-tour pour nous laisser un peu seuls ? Mais une fois de plus, je ne faisais pas confiance à Emmett…

- On aurait peut-être pas du quitter le cottage d’Esmé ?... Il serait peut-être plus simple de retourner là-bas pour être tranquille, tu ne penses pas ?

Nous étions déjà arrivés dans notre chambre, où plutôt, l’ancienne chambre d’Edward. Le cottage avait eu pour but de nous offrir un peu plus d’intimité pour notre nouvelle vie de famille, même si Renesmée n’avait pas vraiment été prévue au départ. Nous étions revenus vivre ici tous ensemble il n’y avait pas si longtemps mais ce n’était peut-être pas la meilleure idée qu’on ait eu. Pour Nessie, c’était bien car elle était entourée par tout le monde et par les autres enfants de la maison mais on manquait cruellement d’intimité.

Je méditais un instant sa réponse. Il est vrai que nous avions été obligé de quitter le cottage pour revenir dans la demeure principale à cause des évènements qui se passaient ces temps ci à Forks. Mais devant l'absence de nouvelles, je ne pouvais qu'espérer que nous y retournerions. Je songeais alors à Bella et à ce qu'elle allait en penser. J'espérais aussi qu'elle serait de mon avis, car elle comme moi nous avions besoin par dessous d'intimité.

"Peut-être devrions nous y retourner."

Comme pour appuyer mes mots, je lui déposais un doux baiser dans le cou. Je m'y attardais un moment, me délectant de son odeur, arôme puissant de fleurs. Je passais lentement mes doigts sur sa nuque tout en faisait glisser mes lèvres sur sa mâchoire. Je voulais qu'elle soit de mon avis et ne connaissant pas ses pensées, je ne pouvais qu'essayer de l'influencer.

"Nous avons besoin d'une vie de famille à nous. Le cottage n'est pas loin de la villa et au moindre souci nous pouvons être ici rapidement."

Je pensais à Renesmée. Je ne sais pas si elle prendrait cette nouvelle comme il le faut mais en tout cas, cela opérerait un changement considérable dans sa vie. Elle qui n'avait vécu qu'ici ... Mais peut-être qu'elle aussi elle rêvait à une vie de famille, avec seulement ses parents ... Il faudra lui en faire part dès qu'une décision sera tombée.
Pour l'instant j'étais avec ma magnifique femme qui n'avait d'yeux que pour moi. Je posais délicatement mes lèvres sur les siennes et cela nous emporta dans un tourbillon de sensations, qui étaient pour moi un réel plaisir.

Je ne savais plus quoi faire. Edward venait de dire qu’il serait risqué de continuer puisque l’on pouvait être surpris à tout moment mais en même temps ses baisers n’allaient pas dans ce sens et je perdais de toute façon ma capacité, certes limité en temps normal, à réfléchir. Le danger qui menaçait semblait bien lointain sur le coup. Oui, nous pouvions très bien retourner là-bas, au moins juste les nuits. Cela ne serait pas plus dangereux que maintenant. Il ne fallait pas plus de deux minutes, même avec Renesmée à nos coté, pour faire le voyage jusqu’à la maison. En cas de danger il n’y aurait donc pas de problème, non ?

- On retourne là-bas dès ce soir alors !

Ou immédiatement en fait car si Edward continuait à m’embrasser, il faudrait qu’il me repousse de toutes ses forces s’il voulait m’arrêter ! Et quand j’étais humaine c’était peut-être facile mais je n’étais plus aussi faible, même si je restais moins forte que lui depuis trois ans. En même temps, il ne m’avait encore jamais repoussée depuis ma transformation donc je crois que nous finirions juste par oublier son avertissement.

Puis, je pensais, un tout petit peu encore, à Renesmée. Peut-être qu’elle pourrait rester ici si elle ne voulait pas nous suivre. Elle, elle avait besoin de dormir la nuit. On pouvait très bien attendre qu’elle s’endorme avant de partir et revenir avant son réveil, non ? Mais peut-être voudrait-elle elle aussi retourner chez nous. Car c’était vraiment cela, non ? Le cottage était notre maison à tous les trois. Un cadeau pour notre mariage à tous les deux. Heureusement toute fois qu’il y avait eu une chambre en plus ! Il serait d’ailleurs peut-être temps de changer le papier de la chambre de bébé pour en faire une chambre de jeune fille. Nessie allait finir par se lasser des lapins roses !

Mais si ça trouve, notre adorable fille accepterait volontiers de retourner là-bas ? Elle ne s’était jamais plainte de son emménagement ici. En même temps, il y avait toujours quelqu’un pour la gâter et, avec l’arrivée de Jewel puis de Gabriel, elle avait maintenant des camarades de jeu. Il faudrait toute fois lui en parler dès son retour.

- Il faudra en parler à Renesmée et aux autres dès leur retour !

Puis le baiser d’Edward acheva le peu de conscience qui me restait et je commençais à lui arracher sa chemise en l’embrassant pasionnément.

Bella voulait y retourner dès ce soir. Vu le regard qu'elle me lança j'en conclut qu'elle voulait plus d'intimité que ce qu'on pouvait bien avoir ici. Le désir que je sentit dans ses gestes saccadés m'indiqua qu'elle retenait une envie depuis bien trop longtemps. Je souris, l'embrassa avec fougue, en passant mes mains un peu partout sur son corps que j'aimais plus que raisonnablement. J'étais heureux qu'elle veuille réintégrer notre maison le plus vite possible. Elle me comprenait, me complétait. Elle était vraiment faite pour moi.

- Il faudra en parler à Renesmée et aux autres dès leur retour !

Je réfléchis un instant à Renesmée, elle qui n'y avait jamais vécut, tout en passant mes lèvres sur la mâchoire de Bella. Comment le prendrait-elle ? Serait-elle d'accord de quitter la maison familiale des Cullen pour le cottage ? Elle qui n'avait connut que la villa blanche, aimerait-elle se retrouver seule avec nous ? La journée, elle pourrait toujours retourner à la villa avec les autres et la nuit, quand elle rentrerait nous pourrions veiller sur elle. Plein de solutions qui me rendaient le sourire, car j'allais vraiment avoir une vie de famille que j'attendais depuis de 100 ans.
Ma famille le prendrait bien, je le savais. Comme c'est Esmée et Alice qui nous avais offert la maison, je pense qu'elles avaient dû au préalable en parler avec tout le monde. Donc pour ce point là, je n'avais pas à m'inquiéter.

Quand Bella réussit à m'ôter ma chemise, je perdit le fil de mes réflexions et n'avais d'yeux que pour elle. Elle et sa peau si douce, elle et ses gestes si sensuels, elle et son parfum de fleurs, elle et son souffle chaud dans mon cou. Je perdais le sens des réalité tandis qu'elle parcourait mon torse de ses mains habiles. J’étais bien avec elle. Je glissais discrètement mes doigts dans son dos et les baissai jusqu’en bas pour les plonger sous le fin tissu qu’elle portait. Pas assez discrètement pour elle ! Elle me regarda et je caressais ses lèvres de mon pouce, en soupirant d’aise.

"Tu as raison, dès ce soir on peut partir ! On peut leur annoncer la nouvelle en fin d’après midi quand tout le monde sera revenu."

Je remontait ma main dans son dos jusqu’à trouver une fermeture. Je lui souris malicieusement.

"Mais pour l’instant …"

Je la plaquais sous mon poids et entreprit de poser sur sa peau une multitude de baisers, tous aussi brûlant les uns que les autres.

Mon cerveau n’était vraiment plus en état de réfléchir. Déjà humaine je perdais le contrôle dans ces moments là mais maintenant que c’était permis et sans danger, il n’y avait plus personne pour me ramener sur terre. Edward ne me repoussait plus. Enfin, il avait plus de sens pratique que moi. Au début, j’aurais vraiment passé mes journées à faire l’amour avec lui sans me soucier du reste. J’en aurais presque oublié notre fille s’il n’avait pas été là pour me rappeler à la réalité.

Au début, j’avais peur qu’Edward me stoppe quand j’avais commencé à embrasser son torse nu _ désolée pour la chemise au passage. Après tout, c’était lui qui avait parlé de se faire surprendre. Mais finalement, je finis par me retrouver plaquer sous lui. Cela signifiait-il qu’il n’y avait pas de voyeur dans le coin ou alors avait-il aussi décidé de ne pas s’en occuper pour le moment ? Le désir a tendance à ramener tout le reste au deuxième plan.

Tout ce que je pouvais faire avec Edward sur moi était de caresser son corps. Mes mains de ses épaules jusqu’à ses hanches, remontaient en l’agrippant par moment. Je les passais dans ses cheveux, cherchais son visage et sa bouche et l’embrasser jusqu’à ne plus pouvoir respirer. (Oui, je sais ! Ce n’est pas nécessaire à ma survie, juste un réflexe naturel !) Puis, mes mains longeaient de nouveaux son corps et descendirent le plus bas possible à travers son pantalon.

D’ailleurs, ce dernier me déranger, j’avais envie de lui enlever comme sa chemise. Je n’étais pas vraiment du genre patiente mais je savais que je n’étais pas la seule. Mais j’étais encore la plus habillée des deux. Enfin, ce n’était pas sûre que cela continue bien longtemps.

J’ôtai mon haut bleu et le lançai sans vraiment savoir où. La seconde d’après, j’étais de nouveau collée à Edward et je l’embrassais comme si ma vie entière en dépendait…

J'étais partis, très très loin, plongé dans l'immensité de ses grands yeux. Mon regard se posait sur chaque parcelle de sa peau sans jamais défaillir. J'étais incapable de regarder ailleurs, mon corps était réglé sur le rythme que m'imposait le sien. Une douce mélodie s'échappait de ses baisers et j'en écoutais les notes avec émerveillement. C'était à chaque fois une découverte que d'être avec elle. Bella me faisait tournoyer dans un monde où jamais de ma vie de vampire je n'avais osé rêver.

Le temps passe et rien ne me ravi plus que de la voir se lever à mes côtés.

Je caressais son doux visage du revers de ma main, profitant de la liberté de celle-ci. Mes yeux étaient fermés, le visage serein, tandis que je sentais son souffle dans mon cou. J'étais paisible tant qu'elle était avec moi. Une boucle de ses cheveux s'accrocha à mon doigt et je la remis en place derrière son oreille. Je la sentis sourire. Sa peau s'étira et sa respiration se fit plus silencieuse. Sa bonne humeur me contamina.

"Mon amour ..."

Elle leva les yeux vers moi, sa tête se tourna vers mon visage. J'ouvris les yeux, je constatai que ses pupilles étaient foncées. Les miennes devaient être pareils. Mais ceci attendra quelques heures encore.
Une idée folle me traversa l'esprit. Devais-je lui en parler ?
Je doutais. La première fois, elle avait refuser. Jusqu'à ce que j'insiste. Et mon pouvoir de persuasion est immense. J'espérais pouvoir l'utiliser une deuxième fois.
Non je ne pouvais pas.

"Non, rien."

"Mon amour ..."

La voix d’Edward me ramena un peu à la surface. Il y eu une pause dans nos baisés. Je regardais mon mari en attendant qu’il poursuive mais il ne fit rien. Et du coup, mon excitation est redescendue à zéro. Il n’y a rien de plus frustrant qu’une personne qui s’apprête à vous dire quelque chose et qui s’arrête d’un coup. Enfin, si. Quand Edward refusait de me faire l’amour alors que j’étais encore humaine, ça c’était horriblement frustrant. Mais il n’avait jamais plus refusé par la suite. Bref, je ne supportais pas l’idée que ne me dise pas ce qu’il avait prévu.

« Qu’y a-t-il ? » demandais-je en espérant le faire parler.

"Non, rien."

Comment-ça « non rien » ? Si, il y avait quelque chose et, bien décidée à savoir de quoi il s’agissait, je le fis rouler pour me retrouver à califourchon au-dessus de lui (il n’y a pas eu trop de résistance non plus, sinon je n’aurais pas pu) et je mis mes mains de chaque coté de sa tête. Je suis sûre que mon visage exprimer un « Dis-moi ce à quoi tu penses parce que je ne te lâcherai pas avant ». Mais cela ne signifiait pas qu’il parlerait pour autant.

Qui est le plus têtu des deux d’après vous ? Pour l’instant, j’avais toujours réussi à le faire craquer mais il avait parfois fallu insister lourdement. Je n’avais perdu que pour les voitures et encore, je n’utilisais toujours pas ma Ferrari… Je lui piquais sa Volvo. En fait, on était sans doute aussi têtu l’un que l’autre mais Edward a toujours été un amour _ c’est sa grande faiblesse _ donc c’est moi qui gagnais.

« Qu’y a-t-il ? » répétais-je.

"Je t'aime tant ..."

"J'aimerai que nous renouvelions nos vœux."

"Je veux dire ... Bella, veut-tu m'épouser ?"

"Enfin, me re-épouser ?"

Ah ! C’était donc ça ! Des câlins, un « je t’aime » pour en arriver à ça… J’avoue qu’il venait de me prendre au dépourvu et il dût le lire sur mon visage vu qu’il reformula sa question. Je me demande qu’elle tête je faisais. Sûrement celle de la fille qui tombe de haut. J’avais imaginé qu’il allait me demander de baisser mon bouclier, chose que j’avais encore du mal à faire dans ce genre de moment. Sinon, je me débrouillais beaucoup mieux en temps normal. Mais il me fallait un minimum de contrôle qu’Edward était très doué pour m’enlever.

Que répondre à ça ? Rosalie et Emmett renouvelaient très régulièrement leurs vœux. J’avais espéré ne pas finir comme eux. J’avais déjà eu du mal à accepter la première fois, alors remettre ça cinq ans après… C’était peut-être un peu trop me demander… Remarque, la lune de miel avait été le moment le plus extraordinaire de ma vie même si elle s’était achevée de façon assez inattendue.

Mais justement, maintenant nous avions Renesmée. Nous étions trois et non plus deux. Bon d’accord, le reste de la famille aurait pu s’en occuper le temps du voyage de noce ou alors nous aurions pu l’emmener et passer du temps rien que tous les trois. C’était assez rare même si nous venions de décider de retourner vivre au cottage pour cela.

En fait, je crois juste que je n’étais pas très chaude pour recommencer tout cela. J’avoue que je n’avais pas eu grand-chose à faire la première fois (merci Alice !) mais les cérémonies ce n’était pas mon truc. Et puis, je pensais que j’avais encore cinquante ou cent ans devant moi avant qu’Edward ne me redemande de l’épouser. Je me doutais bien que ça arriverait un jour.

« Déjà ? »

Pas très intelligent comme réponse mais c’est à peu près tout ce que je trouvais à dire et cela exprimait assez bien ce que j’en pensais. Quant à savoir si ça signifiait oui ou non… Bah, sur le coup j’avoue que je n’avais pas encore réfléchi à ma réponse. D’abord on encaisse, après on réfléchit. Mais je savais que j’allais devoir réfléchir vite vu qu’il attendait certainement une réponse. Donc, gagnons du temps le temps que le cerveau trouve quoi répondre. D’autant qu’étant donné que nous nous sommes déjà mariés une fois, je n’aurais, en toute logique, aucune raison de refuser. Mais depuis quand j’étais logique à ce sujet ? J’avais bien refusé la première fois alors que je l’aimais et que je n’avais aucune raison de le faire.

« Et Renesmée ? On en fait quoi pendant ce temps ? On l’emmène avec nous ou on la laisse avec les autres ? »

Dans le premier cas, autant juste partir en voyage tous les trois. Pas besoin de cérémonie. En même temps, il n’y en avait pas besoin non plus si on voulait juste partir tous les deux. Est-ce que ma réponse aurait eu tendance à tendre vers le non par hasard ?

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